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Jean-Pierre

11 mai 2010

Ah, mais que Marianne était jolie...

Enfin, ce dont nous révions tous à la Rédaction est enfin arrivé : un numéro de Marianne consacré je cite aux " ravages du néocapitalisme ". Alors là ils font très fort car dès le titre on est assis.

En général, on parle de "néolibéralisme". Eux, ils décident de se singulariser, comme si l'incongruité des thèses qu'ils développent à longueur de semaine n'y suffisait pas, enfin bref, cela n'a que peu d'importance, car que ce soit l'un ou l'autre terme, le contenu exact de la doctrine doit être à peu près aussi difficile à définir que la recette de la pierre philosophale à déméler. C'est pour vous dire si on ne va pas s'ennuyer avec ce numéro.

Et s'il y a une qualité qui est totalement inutile chez le lecteur du fameux hebdo, c'est bien la patience, et ce numéro ne faisant pas exception à la règle, on frémit dès l'éditorial avec l'évocation des sempiternels sondages aussi vains que bidons du fait de leur caractère exclusif.

A quoi cela sert-il en effet de déblaterrer que 69% des français jugent plutôt négatif le bilan du président si on n'évoque pas en même temps un autre sondage qui exprime qu'exactement la même proportion de nos concitoyens (69%) considèrent que personne à sa place n'aurait mieux fait que lui. Cela doit s'appeler la bonne foi si je ne m'abuse, mais peut-être que les journalistes de Marianne n'ont jamais entendu parler de cette saine et sage notion.

De même, Szafran déduit du fait que 32% seulement des plus de 65 ans approuvent encore le chef de l'Etat que le coeur de son électorat s'enfuit. S'enfuit, admettons, mais pour se réfugier où cela ? Chez les socialistes ? Dans l'abstention ?

Affirmer que l'electorat du président s'en va en restant totalement incapable de dire où il va, c'est ausi utile que de pisser dans un violon. Et Szafran insiste : il indique qu'il faut méditer sur ces 32%. Méditer sur un chiffre qui ne signifie rien en lui même, c'est effectivement très important.

Szafran explique ensuite au sujet des retraites que la "logique de responsabilité" ne doit tout de même pas pousser les socialites, en collaborant avec le gouvernement, à se porter au secours d' "un Sarkozy à l'agonie qui n'a cessé de leur manifester son mépri public".

Je ne suis pas tombé par terre parce que j'étais déjà assis et que je ne veux plus risquer le col de mon fémur, mais on hallucine : oser dire cela quand on sait que ce sont les socialistes qui pratiquent l'antisarkozysme exacerbé depuis la campagne présidentielle, si ça ne s'appelle prendre les gens pour des cons, il faut retirer l'expression du dictionnaire.

Et aujourd'hui encore, si Aubry passait autant de temps à élaborer un programme crédible qu'à dégommer le président, il est certains que les socialistes passeraient dès le premier tour.

Rubrique "les pieds dans le plat". J'ajoute et "la gueule dans la farine". Le canard raconte que le fait que le nombre des bénéficiaires des minimas sociaux possédant une carte de crédit ait doublé ne signifie pas que leurs comptes soient mieux alimentés. Jean Pierre va plus loin : si l'on met de l'argent dans une poche trouée, on obtient le même résultat que si on ne met rien dans une poche non trouée.

De même, il condamne l'exigence d'indemnisation proclamée par la France pour GDF Suez dont une filiale bolivienne a été nationalisée par le président Evo Moralès sous prétexte que ce dernier applique exactement la même politique que le Général de Gaulle qui a nationalisé l'énergie et les ressources du sous-sol en 1945. 1945, rien que ça : pourquoi pas aller voir quelle était la politique énergétique de Louis XVI aussi, tant qu'on y est ?

Ah, il est vrai que 2004-2010 a constitué une période de guerre mondiale pour la Bolivie, et que Moralès a du reconstruire un pays totalement ravagé par 6 longues années de conflit extrèmement meurtrier. Seulement, cette guerre mondiale bolivienne a du être menée avec des fourchettes et des cure-dents, parce qu'elle n'a pas fait beaucoup de bruit.

Entre nous, il faut qu'ils changent leur nom chez Marianne : Jean Pierre leur propose Pif Gadget. En plus, étant donné que le nom est sans doute tombé dans le domaine public, ils n'auront aucun droit à payer. Oui je sais, le titre n'est pas vraiment adapté parce que chez Marianne il n'y a pas de gadget. Ah mais suis je bête, bien sûr qu'il y a un gadget chez Marianne, et même plusieurs : les journalistes.

Par ailleurs, il remarque le qualificatif de "jeunes civils afghans" utilisé par l'armée française pour reconnaître une tuerie accidentelle survenue le 6 avril en soulignant que le fait que ces victimes ayant eu entre 10 et 15 ans, cela en fait de très jeunes civils afghans.

Jean Pierre tient à faire remarquer à Marianne que malgrè les avancées technologiques extraordinaires dont l'homme a toujours su faire preuve depuis la grande période de la révolution industrielle, il n'est toujours pas parvenu à élaborer des missiles capables de demander les pièces d'identité avant de s'écraser au sol.

" Copé n'a rien à reprocher aux agences de notation. " C'est le baromètre" dit il.

Et nos amis de rétorquer : " Certes, mais quand le baromètre est présenté par un mèdecin lié aux laboratoires pharmaceutiques, aux cliniques privées et aux grands chirurgiens, on peut se poser des questions sur la fiabilité du diagnostic "

Il est vrai que ces agences se sont complètement plantées sur le dignostic qu'elle ont tiré sur la Grèce, tant et si bien que le peuple hellène ne connait en réalité aucun endettement mais bien une croissance extraordinaire qui lui permet d'afficher un plein emploi nulle part ailleurs comparable, que ses dirigeants n'ont trafiqué aucun compte qui n'a en aucun cas permis d'entretenir une fonction publique pléthorique et que personne ne perçoit ni de 13è ni de 14è mois, tout le monde partant à la retraite à 70 ans et non pas à 53 ou 54 ans.

Tout le monde chez Jean-Pierre est plus impatient que jamais de lire le prochain numéro de Marianne, pressé de savoir s'il y apprendra ou non que la Grèce est en train de supplanter la Chine et les Etats Unis à la place de 1ère puissance mondiale.

Nos amis raillent la une du Figaro : "l'échec du 1er mai" parce qu'il en déduit que le gouvernement s'en trouve conforté au moment d'aborder la délicate question des retraites en remarquant que parfois Le Figaro aime se laisser bercer d'illusions.

Jean Pierre leur rétorquera que son personnel aime lui aussi parfois se bercer, mais de désillusions lui, dans l'attente qu'il se trouve du programme socialiste pour sauver un régime en faillitte.

Hi hi hi hi !!! Ca devient trop facile d'arroser les arroseurs.

C.C.

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11 avril 2010

Compassion... en deux mots

Le délégué CGT cheminots Didier Lerest - syndicat responsable des grèves des 7 et 8 avril - arrive à 55 ans et ne souhaite que se construire un avenir politique avant de devoir partir à la retraite et de disparaître de la circulation. Eh oui, c'est là qu'il serait sans doute intéressé par un allongement de sa durée de travail le bougre. Il a d'ailleurs pris une bonne avance puisqu'il est déjà membre du PC. Alors l'intérêt du voyageur et du Service Public, vous pensez bien que ça le préoccupe fondamentalement.

Et Nicolas Domenach qui apporte la contradiction à Eric Zémour sur LCP : il conteste la proposition du célèbre pamphlétaire de suspendre les allocations familiales aux parents des enfants absentéistes. Il nous parle du principe de la double peine : non seulement les parents(souvent une mère seule d'ailleurs) vit dans des conditions catastrophiques (chômage, précarité, environnement délabré et soumis aux bandes de trafiquants...), mais en plus vous voulez leur couper les allocs. Et alors, si cela permet d'inciter la mère à coller au cul de son rejeton afin de le faire retourner sur les bancs de sa classe. Zémour le lui a parfaitement expliqué au ponte de Marianne, c'est 50 ans de ce régime compassionnel de pauvre crétin bercé d'angélisme coupable, compassion parfaîtement bien symbolisée par l'euphémisme ridicule "sauvageon" qu'avait employé Jean Pierre Chevènement pour qualifier les délinquants , compassion source d'immobilisme, qui a empêché ce pays de prendre les mesures drastiques envers toute cette frange délinquante de notre jeunesse et qui a conduit au désastre actuel des banlieues, désastre qui a connu son apogée avec les émeutes d'octobre 2005.

Un jeune qui brûle une voiture, c'est un délinquant, pas un sauvageon, et ce délit en tant que destruction volontaire et prémédité de la propriété privée est passible du tribunal correctionnel et peut conduire son auteur illico derrière les barrreaux, avec obligation pour lui et sa famille de rembourser le prix du bien détruit. Mais au lieu de cela, le coupable est dehors après 48 heures et peut même aller narguer le propriétaire du véhicule qu'il a incendié. Tant que dans ce pays une immense cliquée d'abrutis irresponsables continuera à y imposer la politique de l'autruche, les choses n'iront qu'en empirant et les ghettos invivables que forment de trop nombreuses banlieues ne feront que se renforcer.

13 février 2010

Bayrou KO !

François Bayrou utilise les sondages quand cela l'arrange. Début janvier, en présentant ses vœux pour 2010, le président du MoDem avait mis en avant une enquête indiquant que 67% des Français n'avaient "confiance ni dans la droite ni dans la gauche pour gouverner le pays" (1). Début février, interrogé sur un sondage créditant le MoDem de seulement 4% des suffrages exprimés (2), il est soudainement moins loquace. "Je ne participe pas à la guerre des sondages", a-t-il tranché en fin de semaine dernière. En fait, ce que cela signifie, c’est que si ni la droite ni la gauche n’attire plus, la solution ne se trouve certainement pas dans un mitigé des deux que serait le Modem. Les français ne sont pas idiots et savent parfaitement que gouverner entre la droite et la gauche serait la pire des choses car cela aurait pour conséquence que voulant faire plaisir à tout le monde à la fois, cela se solderait pas un statu quo et des atermoiements à l’infini qui n’auraient pour conséquence que de précipiter plus vite encore notre pays vers la banqueroute au moment où l’effondrement de la Grèce fait peser sur la France une véritable épée de Damoclès tant l’on sait que ce qui a fait couler la première est exactement ce qui mine la seconde depuis 50 ans : la dérive incontrôlée des dépenses publiques. Le centre c’est ce qu’il y a de mieux pour ne jamais rien décider. Avec la droite, on est assuré de la continuité de réformes indispensables, avec la gauche on est assuré de l’explosion des déficits à des niveaux jamais atteints, avec le centre, on est assuré de RIEN, et il n’y a rien de pire. 

29 janvier 2010

Au secours !!!

J’entends il y a peu à la radio un type qui fait partie des 44% de français que la dernière prestation de président n’a pas convaincus. « Il nous avait promis de résoudre le problème des SDF et des chômeurs et je constate qu’il n’a rien fait » explique t-il. Sans blague, il y a encore des chômeurs et des SDF malgré les promesses, mon Dieu, c’est à peine croyable ! Mais moi non plus je ne comprends pas : une connaissance travaillant à l’Élysée m’a pourtant indiqué que N. Sarkozy a eu deux trous dans son emploi du temps ces derniers temps. Le 21 décembre, il n’a rien fait entre 14h35 et 18h10 : il est incompréhensible qu’il n’en ai pas profité pour faire sortir de terre les quelques 3 millions de logements nécessaires à y placer tous les SDF du pays. Il aurait pu également se lever plus tôt le jour de l’an. En écourtant sa grasse matinée, il aurait largement eu le temps de trouver 3 millions de postes vacants pour nos chômeurs.

C’est comme Peloux de Charlie Hebdo qui nous dit sur Europe 1 que si la France est le pays qui résiste le mieux aux effets de la crise, c’est grâce à son merveilleux modèle social qui nous est si cher, dans les deux sens du terme bien sûr, et qui enchaîne de suite en déplorant la déliquescence de notre tissu industriel. L’ennui Mr Peloux, c’est que la situation de notre industrie est la conséquence directe de notre système redistributif particulièrement généreux, puisque le financement du second pèse lourdement sur la première. Vous dites donc dans une même phrase une chose et son absolu contraire, une méthode de plus des gauchistes pour essayer de nous faire prendre des vessies pour des lanternes.

            Et Marysol Touraine, la députée socialiste, qui s’étonne que la majorité n’ait pas abondé le fonds de réserve des retraites que ses amis ont créé et que le gouvernement n’a jamais contestée. D’abord, selon elle, ne pas financer un système signifie qu’on le conteste : c’est du grand n’importe quoi. Sur le fond, ensuite, il faut savoir que dans le monde socialiste, ce ne sont pas des flocons de neige qu’il tombe en ce moment, ce sont des billets, des milliards d’euros. Dans ces conditions, il est effectivement incompréhensible que le FRR ne soit pas abondé. Plus sérieusement, nous avons 1200 milliards de dette, O% de croissance, 10% de chômeurs, tous les comptes sociaux ainsi que ceux des services publics dans le rouge, et là-dessus une espèce de schtroumpfette qui vient nous expliquer qu’il faut abonder son FRR, si cher (dans les deux sens du terme) à elle et à ses amis socialistes. Néanmoins, son FRR il est aussi utile qu’une paire de c......... à un curé, car si on a rien à mettre dessus… En effet, en fait, ce fonds, soit vous avez 200 milliards pour l’abonder, soit vous allez planter des choux, car ce ne sont pas quelques milliards qui vont aider les futures retraites, étant donné que ce qui risque de faire sauter 5 républiques – expression rocardienne – nécessite autre chose qu’un malheureux fonds socialiste.

C.C.

21 janvier 2010

Excusez moi, monsieur Valls !!!

Manuel Valls nous explique aux 4 vérités chez Leymergie que le gouvernement assèche les collectivités locales : funeste connerie, il n’assèche rien, il ne fait que ne pas donner l’argent qu’il n’a pas. Ah zut, excusez moi, je crois que je fais erreur : il est vrai que nous n’avons pas 1 200 milliards de dette, il est vrai que nous n’avons aucun chômeur, il est vrai que le croissance française frise les 10%, il est vrai que toutes les caisses publiques débordent de milliards à ne plus savoir qu’en faire, dans ces conditions Mr Valls, je suis d’accord avec vous, il est absolument incompréhensible que le gouvernement assèche aussi injustement les collectivité locales. Et quel coup inacceptable il porte à ces collectivités lorsqu’il souhaite supprimer la taxe la plus stupide du monde. On n’oublie pas qu’on est en France, le pays ou il est de rigueur de conserver d’autant plus fermement les choses que celles-ci sont stupides. Ah mais à moi, il vient une solution que personne n’évoque jamais pour faire face à la diminution des recettes des collectivités générée par  la suppression de la taxe professionnelle, une solution qu’on est les seuls au monde à ne jamais envisager, et qui pourtant est adoptée par 6 milliards d’individus et plusieurs millions d’entreprises et de collectivités à travers le monde : la diminution des dépenses. Et bien oui, la diminution des dépenses n’est elle pas la solution la plus efficace à adopter lorsque l’on est confrontée à une diminution des recettes ? Ah, excusez moi pour la seconde fois Mr Valls, j’ai omis un instant que je m’adressais à vous, et qu’effectivement, la proposition d’une diminution des dépenses publiques est la pire des hérésie que l’on puisse commettre face à un socialiste. 

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5 décembre 2009

Une funeste conne

Une funeste conne

Lorsque le Point titre en une " Sarkozy est il de gauche ?", vous avez les habituels ahuris qui vous ressortent les mêmes sempiternelles conneries, tel Antoine Détourné, le président des jeunes socialistes - vu la gueule des vieux, il devrait normalement ne rester plus que les jeunes pour aider à croire encore au socialisme français, mais quand on entend leur président, on se dit que si c'est sur ce genre d'énergumène que repose l'avenir du parti, c'est au moins 5 générations de Sarkozy qui peuvent dormir tranquilles, ce qui tombe d'autant mieux que le jeune Jean vient justement de s'occuper de perpétuer le nom - tel Mr Détourné disais je donc qui s'empresse de répondre "non" sur Europe 1, non car quand le gamin voit quelles sont les difficultés nous dit-il que les jeunes ont à se loger, il souhaiterait une vraie politique de gauche. Primo, on se demande pourquoi il se limite aux jeunes, les difficultés des plus vieux étant les mêmes sinon pire, secundo, on ne voit pas du tout en quoi la gauche est plus apte que la droite à résoudre les problèmes de logement : un parti pris stupide qui concourt au règne de la vacuité, car bien sûr le gars ne nous donne pas le plus petit détail d'une quelconque mesure. Il continue en critiquant la politique actuelle en matière d'immigration, précisant qu'une politique de gauche elle mettrait la priorité sur l'intégration. Pour intégrer des populations étrangères qui débarquent chez nous, il faut leur fournir un travail et un logement, mais bien évidemment l'énergumène ne nous explique pas davantage comment il accomplit cela dans un pays qui frise déjà la barre des 3 millions de chômeurs et autant sinon pas loin de SDF et mal logés. Voilà un jeune qui perpétue les tares socialistes avec un immense talent, nul doute qu'un brillant avenir lui est ouvert au sein du parti : aucune solution à aucun problème mais des moulins à vent qui tournent toujours avec autant de vivacité.

Libération évalue en septembre la politique du gouvernement en matière d'immigration en titrant " L'échec de la politique du chiffre". Funeste connerie bien sûr, mais avec un canard qui en pond trois bonnes douzaines par numéro, c'est s'il racontait des choses censées que l'on s'inquièterait. Il faudrait même changer de nom, et même de rédac' chef, car Libé, c'est pas dur à comprendre : Joffrin va chaque jour à la télé ou à la radio, et les conneries qu'il sort font la même chose le lendemain dans son journal

Car le chiffre, c'est à dire l'application de quotas, c'est l'objectif que l'on peut donner à une politique, et non une politique en lui même. Le titre de Libé est donc un non sens. Sur le fond, fixer des quotas est essentiel à une politique, car du fait qu'ils constituent un objectif, ils soumettent ceux qui la mènent à une obligation de résultats. C'est parce qu'aucun objectif de dépense à ne pas dépasser n'a jamais été décidé par exemple que nos comptes publics qui dérivent dans tous les sens depuis 50 ans ont fait de notre pays l'un des plus endettés du monde. Et le pire, c'est que la connerie de Libé est double ceci tenant au fait même du non sens qu'ils commettent, car des objectifs non atteints ne signifient en aucun cas l'échec d'une politique. Ils peuvent simplement avoir été fixés trop haut, mais pas pour autant ne pas refléter la parfaite réussite de la politique qu'ils éclairent. Libé raconte beaucoup de conneries, mais là ils commettent tout de même l'exploit d'en pondre deux en une.

Quelques jours plus tard, une lettre ouverte titrée : " Notre soucis : préserver la démocratie."

" Ah bon, la démocratie est donc en danger, mon Dieu quel scoop! Mais c'est marrant, pourquoi Ferrari elle en a pas parlé au JT ? En même temps, ça ne doit pas être un danger bien grave parce que vous je ne sais pas mais moi, personnellement, je ne me suis rendu compte de rien ". Le jour où ils se décideront à cesser de préserver la Connerie, qu'ils me passent un coup de fil. En l'occurrence, il s'agissait de protester contre les mesures prises unilatéralement par le gouvernement pour lutter contre les effets de la grippe A. Et bien évidemment, le fait qu'on ne débatte pas au Parlement pour déterminer si le seuil d'enfants malades nécessaire pour fermer une e est 3 ou 5 constitue une atteinte grave à la démocratie. Et ceci d'autant plus qu'on n'a pas un siècle pour prendre des mesures de salubrité publique.

Et le 18 septembre, le ponte du canard nous sort un édito où il explique que l'empire TF1 est en train de vaciller à cause de la multiplication des chaînes du câble, du satellite et surtout de la TNT. Il saupoudre au passage de ces sempiternelles niaiseries qui reviennent sans arrêt dans la bouche de cette gauche indigente qu'il représente si bien, si indigente qu'elle n'a pas trouvé d'autre credo depuis la campagne présidentielle que de s'attaquer systématiquement aux entreprises de ce pays, sans doute ne seront t-ils satisfaits que lorsque tous les sièges sociaux auront de guerre lasse fuit à l'étranger. Ici, il nous explique que le " téléspectateur qu'on croit manipuler échappe finalement aux effets de domination..." et patati et patata, inutile de continuer, on devine la suite car il nous ressert toujours la même soupe mille fois réchauffée. TF1 bien sur ne cherche qu'à manipuler, et pas une seconde à offrir aux téléspectateurs des programmes qui les intéressent. S'il s'agissait de Renault, le but du constructeur ne serait pas de construire des voitures, mais d' exploiter à des salaires de misère de pauvres bougres méprisés et réduits en esclavage à qui il faudra un siècle pour se payer le modèle qu'ils assemblent etc etc... On connaît tous la chanson, ce serait sympa tout de même s'il pouvait de temps en temps changer d'air. Bref, je tenais simplement à souligner la fin de l'édito : " sur ce point, seul le service public peut... à condition que son indépendance soit maintenue et son financement assuré ".

La tonalité de ces derniers propos est telle qu'elle donne la très intense sensation que le remplissage perpétuel du tonneau des Danaïdes que représente le goufre sans fin des budgets des services publics - par essence ingérables en France - tombe sous le sens pour toute une clique de plus en plus insupportable d'irresponsables parfaitement bien représentée par le rédac' chef de Libé., tellement bien représentée que nous les nommerons les "joffriniens", sympathisants de la cause "joffriniste". Ironie du sort, c'est au moment ou j'écris ces mots que la preuve la plus frappante que l'on puisse imaginer du caractère ingérable de nos services publics apparaît sous nos yeux ébahis sous la forme de la votation contre le changement de statut de la Poste organisée par quelques milliers de groupuscules extrémistes à travers tout le pays. Le foutage de gueule apparaît ici dès le nom donné à cette action : "votation", personne ne sait ce que cela veut dire, ce qui permet à cette clique d'irresponsables de faire exactement ce qu'ils veulent pour mener à bien leur "machin". Et ils ne s'en privent pas les bougres : une question posée par Besancenot, dans laquelle il glisse le mot de "privatisation" alors qu'il ne s'agit nullement de cela. Et le pire, c'est que s'il ne s'agit en aucune manière de privatisation, il ne s'agit même pas non plus d'ouverture de capital puisque le futur actionnaire sera la Caisse des Dépôts qui EST l'Etat. Il s'agit simplement d'une transformation du statut de la Poste en société anonyme, ceci dans le but de lui offrir les perspectives financières sans lesquelles elle ne pourra pas faire face à l'ouverture à la concurrence des colis de moins de 50 grammes prévus pour le 1er janvier 2011. Ceux qui organisent cette vaste supercherie en affirmant qu'il s'agit d'un projet de privatisation sont donc des fumistes de la pire espèce. Ensuite, la "votation" est organisée par les socialistes solidement entourés sur chaque lieux d'inexpression populaire par de solides cordons de cégétistes et militants NPA. Dès qu'un votant exprime son désir de voter "oui" au changement de statut, il est mis à l'amende, hué, quand il n'est pas sèchement bousculé pour être ramener à l'ordre des extrémistes. Bonjour la participation démocratique, ce "truc" est bien évidemment une vaste fumisterie parfaitement digne des républiques bananières les plus arriérées. Ces ahuris se targuent ensuite de la vaste participation parfaitement bien orchestrée à force de manipulation et de désinformation pour réclamer un référendum peu vraisemblable : c'est vrai que l'article 11 révisé de la Constitution permettrait de l'organiser, mais primo, il n'y a pas encore la loi organique pour organiser les modalités, elle n'interviendrait que dans plusieurs mois, il faudrait secundo 20% des parlementaires représentant au moins 10% du corps électoral, soit 4 millions de personnes, et tertio la conformité du Conseil Constitutionnel, enfin quarto, que la réforme s'applique pendant un an avant toute possibilité de référendum. Là franchement s'ils réussissent à nous en pondre un avec tout ça, faut plus l'appeler "référendum", faut l'appeler " McGiver ".

Cette clique d'irresponsables, dont la virulence à l'encontre des gouvernants - qui s'est exacerbée depuis l'accession de N. Sarkozy - les a fait muer en ce que l'on peut appeler des contestataires schizophrènes s'acharne d'ailleurs d'autant plus sur le contribuable que celui ci est fortuné. " Le bouclier fiscal, faut y mettre fin : qu'un salaud de riche ne raque que 50% de ses revenus, quelle honte. Il ne faut pas laisser un radis à cette saloperie d'engeance". Ces incapables sont tellement ivres d'idéologie fascisante qu’ils ne se rendent même pas compte qu'il font fuir de plus en plus vite ceux là même qui font tourner notre pays. Irresponsables desquels le plus grave d'entre eux ne manque jamais une occasion de se singulariser : je veux parler de Mélanchon bien sûr, qui m'a fait tomber de ma chaise l'autre lundi chez Apathie en déclarant : "Lorsque le Front de Gauche sera au pouvoir..."

Le frontiste de mes deux président de la République, non mais vous imaginez un peu... Il nommerait la Buffet première ministre qui elle même appellerait le postier aux Finances... La France filerait à pleine allure pour rattraper le PIB du Bengladesh... Ah mon Dieu... C'est Audiard qui disait : "Les cons osent tout, c'est d'ailleurs à ça qu'on les reconnaît..." Sûr que notre plus grand dialoguiste aurait fait du frontiste son acteur fétiche s'il avait pu le rencontrer. Mais on ne perd rien au change, car même si Mélanchon ne tourne pas dans des comédies, il passe quand même son temps à faire se poiler la France entière. C'est un remarquable show man par ailleurs : il devrait faire de la scène plutôt que de la politique.

Tenez, j'entends en ce moment même Sophie de Menton sur RMC qui déclare que de nombreux auditeurs considèrent scandaleux la Fête des entreprises qu'elle organise considérant les boites qui se portent mal et qui licencient, du moins avant que les salariés ne sautent par la fenêtre. Alors sous prétexte que quelque unes vont mal, il faudrait empêcher toutes les boites qui vont bien de se consacrer une journée. Que Mélanchon se rassure, il est en excellente compagnie au pays de la Sainte connerie, mère de la patrie.

La compagnie de Daniel Vaillant pour commencer qui nous explique chez Ruquier sur Europe 1 que ce sont des relents de socialisme qui ont aidé Eric Besson à renoncer aux tests ADN. C'est bien du socialisme qui a jaillit dans l'esprit du ministre, car quand il s'est agit de dire par quelle mesure de contrôle de l'immigration il fallait remplacer le défunt contrôle de la parenté, il n'y avait plus personne. Le fondamentalisme de la vacuité institué comme unique mode d'opposition, la voilà effectivement la parfaite définition du socialisme français.

Celle de Hamon pour continuer, le porte parole qui la mène nulle part, si fortement atteint d'incapacité qu'il ne trouve rien d'autre pour faire exister le parti qu'à se faire le relais officiel du Front National dans un navrant scandale mettant en cause notre récent ministre de la Culture.

Celle de Claude Cabannes, redac' chef de l'Humanité, je ne dirais pas enfin car la liste est loin d'être exhaustive, qui le soir même chez Nicolas Poincarré sur RTL se paye notre tête lorsqu'il déclare que Berlusconi ne doit sa place de chef de l'Etat qu'à la nullité de la gauche italienne. Ah mais bien sur Mr Cabannes, vous vous arrogez le droit de critiquer la gauche italienne justement parce que la gauche française elle se porte très bien.

Franchement, entre nous, il faut absolument qu'ils se réunissent pour faire un sketch tous ces abrutis. Ils titrent ça : " la gauche française, où les 1 001 manières subtiles de prendre les gens pour des cons " et ils cassent la baraque 6 mois au moins à l'Olympia. Les Dany Boon et autres Gad Elmaleh pourraient aller se rhabiller.

Et la lauréate du Goncourt qui s'y colle aussi : grâce à elle, on apprend que la France de Sarkozy est monstrueuse, et que Besson et Hortefeux sont des monstres. Comme quoi, on nomme deux monstres gouvernement, et on prime une conne au Goncourt : le monde est ainsi fait. Et elle persiste : " je suis partie à Berlin quand Nicolas Sarkozy a été élu "

Ah et bien voilà, pour tous ceux qui se demandaient quels points positifs il pouvait bien y avoir à l'élection de Sarkozy. Et bien s'il n'y en a eu qu'un, il y a déjà eu celui là : l'élection du président nous a permis de nous débarrasser d'une funeste conne. Qu'elle pollue l'Allemagne plutôt que la France, moi ça me va.

4 décembre 2009

A quand la greve des greves

Les touristes français et étrangers n'ont plus accès au Centre Pompidou depuis 10 jours. Cette grève dans l'établissement le plus visité de France, vous la considérez bien plus qu'un simple mouvement social.

Des milliers de touristes qui se cassent le nez sur les portes d'un musée qui est quand même emblématique, cela pose, finalement, deux problèmes.

- Celui de l'image et, par ricochet, celui de l'attractivité de Paris comme capitale touristique.
- Et puis, celui de la place des établissements culturels publics.

Le cœur du dossier, dans cette affaire, c'est le non-renouvellement de 18 postes de travail sur les 1.100 que compte le Centre Pompidou. Il ne s'agit pas de licenciement ni de fermeture de sites, il s'agit de la simple application de la révision générale des politiques publiques qui prévoit le non-remplacement d'un départ à la retraite sur deux. Appliqué à Beaubourg, dont 44% des salariés a plus de 50 ans, cela signifie la disparition de 200 postes, d'ici 2020.

Ce mouvement peut-il être considéré comme légitime ?

Une demande syndicale n'est jamais illégitime. Simplement, il faut savoir dans quel cadre elle se place. Le Centre Pompidou reçoit déjà 77 millions d'euros de subventions annuelles. C'est un centre qui reçoit, en moyenne, chaque jour, 5.500 visiteurs payants à 12 euros le ticket. Ce qui signifie qu'aujourd'hui, après 10 jours de portes closes, c'est 660.000 euros de recettes, et 80 à 100.000 euros de produits dérivés - les catalogues, les albums et les copies - qui se sont déjà évaporés.

La demande du gouvernement, elle, est tout aussi légitime. Son job, au gouvernement, c'est l'intérêt général. Quand on croule sous les déficits et les dettes, il n'est pas scandaleux de remettre un peu d'ordre dans les comptes. Les autorités ont d'ailleurs, semble-t-il, la patte légère. On ne fera croire à personne que la réduction de 18 postes sur 1.100 met en péril la gestion du Centre Pompidou.

Y a-t-il une réelle menace sur l'avenir du service public de la Culture ?

Faire croire que la culture est menacée, ce n'est pas crédible. Le budget de ce ministère est de 3 milliards d'euros et puis, il y a les budgets municipaux, départementaux, régionaux, sans oublier les contributions européennes qui doublent ce chiffre. Le contribuable français soutient la culture comme dans aucun autre pays de l'OCDE. Le problème, c'est que ce ministère, c'est tout simplement celui du clientélisme avec tous ses effets pervers. Tout cela est supportable, en période de vaches grasses. C'est intolérable en période de crise. Et c'est là qu'on va voir si Frédéric Mitterrand, qui est si réactif dans l'émotion, sait aussi être ferme dans l'adversité.

27 novembre 2009

Neu Manie

Laurent Neumann nous prend pour des neuneus une fois de plus. Chez Marianne, leur fête n'est jamais finie. Il nous explique sur France info le 16 octobre qu'à période exceptionnelle, mesures exceptionnelles : il faut augmenter les impôts et surtout faire sauter le bouclier fiscal : l'habituelle clique d'ahuris qui nous affirment que le gars à qui l'ont ponctionne un euro sur deux doit raquer encore davantage. L'ennui avec le fisc français, c'est que l'on sait quand ça commence, jamais quand ça s'arrête, aussi bien dans la durée que dans l'intensité.

Dans la durée, Neumann sait mieux que quiconque que le meilleur moyen de faire durer cinq siècles un impôt, c'est de le créer en tant qu'impôt exceptionnel. Les impôts provisoires ont toujours été ceux qui ont duré le plus longtemps.

Dans l'intensité : une fois qu'on aura fait sauter le bouclier fiscal, qu'est ce qui retiendra dans leur ardeur les incapables qui nous gouvernent à faire coincider avec la dérive incontrolée des dépenses publiques celle du taux de prélèvement des anciens bénéficiaires. Comme B. Hamon, le porte parole socialiste - ça pour porter la parole il la porte, l'ennui c'est qu'il ne la mène nulle part - qui nous explique que la suppression du bouclier fiscal permettrait de combler le déficit des hopitaux.

"Mais mieux les gérer pour qu'ils coûtent moins cher, Mr Hamon, ne serait ce pas également un bon moyen de réduire le déficit des hôpitaux publics ?"

"NON ! Ah, d'accord, la bonne gestion des comptes publics n'est donc pas au programme des socialistes. Ah mais suis je bête ! Il est vrai que pour que quelque chose soit au programme des socialistes, il faudrait d'abord que les socialistes aient un programme"

Ainsi, 55% pour les hôpitaux, 65% pour combler le trou de la Sécu, 80% pour équilibrer les 140 milliards du déficit annuel. Sans doute Neumann voudra t-il taxer les chèvres et les ratons laveurs lorsque toutes les fortunes de ce pays seront allées voir ailleurs si la neumannie est un peu moins casse burnes.

Ca n'est pas pour rien que Neumann est là, il vient nous donner la 784ème une de son canard annonçant le très prochainement défilement des chars sur les Champs Elysées : " la République abolie".Si l'on se fie au nombre de fois que Marianne nous a annoncé que la République était en danger, Jean Pierre estime que le moment fatidique où la France devrait enfin faire passer la Corée du Nord pour un paradis démocratique se situe aux alentour de... Noël.

En tous les cas, chez Marianne, n'est pas encore venu le jour où l'on abolira la connerie.

Et le faux mage, là, Hollande, qui se joint à Neumann pour nous les briser : " Ca n'est pas le fils le problème, c'est le père! "

Bien sur, la cause principale de la décripitude inédite d'un parti due à la gestion calamiteuse de son chef et le responsable direct dans l'action d'avoir fait du PS l'opposition la plus indigente, la plus incapable, et la plus irresponsable que ce pays n'ait jamais connue qui s'érige en donneur de leçon, ça nous ferait nous plier en quatre si seulement cette situation du nullisme avéré du débat public n'était un des pires drames de notre démocratie.

Et il continue : à propos de la récente élection de Jean sarkozy, il explique qu'il ne veut pas passer son temps a commenter les faits lié au comportement du président. Ah, il est sur que si l'on devait s'intéresser aux faits liés au comportement du faux mage, on perdrait pas beaucoup de temps pour la bonne et simple raison que l'ancien premier secrétaire n'a aucun comportement, et c'est bien cette absence totale de comportement pendant 10 ans à la tête du parti qui est la cause essentielle de sa lamentable décripitude.

Une majorité indigente qui se fait en permanance casser du sucre sur le dos par une opposition incapable, pas de doute, on est bien en France. Et pendant ce temps là, ça continue à sauter par la fenêtre chez France Télécom : ah non, le dernier n'a pas sauté, il s'est pendu : un père de famille de 48 ans. Ah bon !

Et bien Jean Pierre lance les paris : le 26 ème sera une femme divorcée de 44 ans.

26 novembre 2009

Un très grand emprunt : une très grande mauvaise idée

Les députés qui reclament un plus grand emprunt ont-ils le sens des réalités ?

Dans un appel publié lundi 2 octobre dans le "Monde", 63 députés de la Majorité réclament un très grand emprunt - de 100 milliards d'euros ! Est-ce une bonne idée ? Franz-Olivier Giesbert.

Non, c'est une mauvaise idée. C'est même une sottise ! Avec leur texte, ces élus UMP ou Nouveau Centre, montrent bien que la chose financière est beaucoup trop sérieuse et trop importante pour être confiée à des parlementaires. On croit rêver ! Les caisses de l'État sont vides, le niveau de l'endettement de la France atteint des records, mais nos élus sont déjà prêts, sur l'air de "C'est tous les jours Noël !", à dépenser l'argent que nous n'avons pas. On ne se refait pas. Ces gens-là n'ont pas d'oursins, dans les poches. Ils sont même très généreux, mais pas avec leur argent. Avec le nôtre !

N'est-ce pas en lui donnant des coups de fouet qu'on lancera l'économie ?

Certes, mais ce n'est pas en la plombant. Le déficit de la France en pourcentage du produit intérieur brut a été multiplié par trois en 2 ans, pour culminer à 8,2% cette année. Quant à la dette du pays, c'est devenu une bombe à retardement qui peut exploser à tout moment. Elle atteindra 90% du Produit Intérieur Brut, en 2012, autrement dit : à force de dépenser beaucoup plus que nous gagnons, depuis le début des années 80, nous ne sommes plus très loin du dépôt de bilan, si les mots on un sens.

Quand Nicolas Sarkozy a annoncé qu'il lançait un grand emprunt de quelques dizaines de milliards d'euros, pour financer de grands projets : la croissance verte ou la révolution numérique, on était en droit de se poser des questions. Mais, avec un très grand emprunt, d'une centaines de milliards d'euros, comme le souhaitent les 63 députés, la France prendrait un grand risque. D'ailleurs, au point où on en est, pourquoi pas un emprunt de 500 ou de 1.000 milliards d'euros !

Le problème avec les emprunts, c'est qu'il faut les rembourser. Or, nous vivons à crédit. Comme pour les ménages surendettés, les charges d'intérêts de notre dette publique sont en passe de devenir notre premier poste de dépenses. En 2012, ces charges pourraient même atteindre 80 milliards d'euros par an.

Quelle est la solution ?

On se paie de mots, quand on dit qu'on financera cet emprunt - grand ou très grand - par un surplus de croissance. C'est ce qu'on appelle "la méthode Coué". L'hypothèse la plus vraisemblable est que l'État empruntera encore et encore pour rembourser. Que les Etats-Unis ou le Japon fassent pire que nous ne peut suffire à nous rassurer. L'heure des comptes viendra, et on peut déjà parier que la question de la dette et des déficits sera au cœur de la prochaine campagne présidentielle. Il n'y a pas plusieurs façons d'en finir avec la dérive des finances publiques. Il y en a deux :

- Augmenter les impôts, d'un côté.
- Et, de l'autre, diminuer les dépenses publiques.

Ce n'est pas très électoral, tout ceci !

Non, c'est vrai, mais c'est inévitable. Il est pathétique de constater que nos collectivités locales, les régions, les départements, champions du monde du laxisme et de l'irresponsabilité, ont embauché 226.235 agents en 4 ans, grevant ainsi nos finances pour longtemps, comme si les caisses étaient pleines ! Il est pareillement pathétique d'observer, qu'hormis François Hollande, le courageux François Hollande, personne ou presque dans la classe politique, n'ose dire qu'il faudra, un jour, augmenter les impôts.

Mais bon, comme disait Nikita Krouchtchev, le dirigeant soviétique : "les politiciens sont les mêmes partout. Ils promettent de construire un pont, même s'il n'y a pas de fleuve !". Ce serait quand même bien qu'ils pensent, ces politiciens, à leurs enfants, à leurs petits-enfants et puis aux générations futures. On ne peut quand même pas leur léguer que des dettes. On ne meurt, certes pas, de faire des dettes, mais, en revanche, on peut mourir un jour de ne plus pouvoir en faire.

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Jean-Pierre
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